Mort de la rue, le nouveau marronnier
Nous étions quelques uns.
Je n’aime pas le goût amer que cela m’a laissé.
Hier il y a eu un hommage à Jackie Silly, un sans-logis mort de froid rue de la Cerisaie à Paris.
Devant
l’émoi et la médiatisation d’un débat (qui est toujours le même) je
m’attendais à une mobilisation. L’expression d’une révolte et du refus
de ce qui se passent pour ces femmes et ces hommes qui meurent dans
l’indifférence.
Le froid peut être aurait fait fuir les bonnes volontés ?
Les achats de Noël à faire ?
Nous étions une petite vingtaine,et je n’ai pas trouvé cela correcte. Oui correcte !
On
s’émeut, puis sans doute pour se déculpabiliser ,certains ont fait plus
attention que d’habitude et ont poussé leur compassion jusqu’à
téléphoner au SAMU social.
Mais 20, à Paris, sur une agglomération de plusieurs millions d’habitants …
Combien faudra-t-il de morts pour que nous soyons réunis en nombre suffisant pour que cela est un poids ?
Combien faudra-t-il de morts pour que ce problème de société devienne autre chose qu’un marronnier ?